juin 30, 2006
germany06 : le point "G" des 1/8e de finale
ALL - SUE 2-0
J'avais annoncé un match difficile, il n'en fut rien. Cueillis à froid par Podolski, les Suédois n'ont jamais semblé pouvoir revenir dans la partie, jusqu'à manquer un penalty. Les Allemands ont une nouvelle fois réalisé un bon match en se créant plusieurs occasions, notamment sur des frappes lointains, ancestrale discipline teutonne (ça vous dit quelque chose Klaus Augentaler ?). La Suède s'en retourne à Stockholm probablement avec le sentiment d'avoir manqué sa Coupe du Monde. Une bonne mi-temps face aux Anglais et quoi d'autre ?
ARG - MEX 2-1
L'Argentine sans problème ? Je remercie les Mexicains de m'avoir fait mentir. Sans complexe, les coéquipiers de Borgetti ont fait longtemps douté des Argentins, bien loin de maîtriser leur sujet. Mais l'Argentine peut toujours s'en remettre au talent individuel de ses joueurs, en l'occurrence, celui de Maxi Rodriguez. Le Mexique a séduit sur ce match après un premier tour très quelconque. Mention bien pour eux.
ANG - EQU 1-0
Comme les Argentins, les Anglais peuvent s'en remettre au talent de ses joueurs et remercier Beckham. Mais, grande différence avec les Sud-américains, les Anglais n'ont toujours rien montré de probant durant cette Coupe du Monde. Pire, menant au score face à une équipe physiquement au bout du rouleau, les Brittons n'ont même pas su conserver le ballon. L'Equateur, elle, a réalisé une excellente Coupe du Monde. Déjouant les pronostics au premier tour, elle a obligé l'Allemagne à un match décisif pour la première place après 2 belles victoires contre la Pologne puis le Costa Rica. En huitièmes, les Equatoriens ont fait douter les Anglais avant l'exploit du Spice Boy.
POR - HOL 1-0
M. Ivanov est la plaie arbitrale de cette Coupe du Monde. Après les 8 avertissements de France-Suisse et sa piètre performance sur Allemagne-Equateur (le penalty inexistant de Villareal-Arsenal, c'est aussi lui), cette catastrophe ambulante sévit sur Portugal-Pays-Bas. Monsieur Je-Mets-Un-Carton-A-Chaque-Faute poursuit dans sa logique autoritaire : après 1min30, première faute et premier avertissement pour Van Bommel. C'était parti... Ce gars-là, qui doit être sarkozyste pour être aussi répressif, a pourri le match à lui tout seul.
Concernant le jeu, les Portugais ont montré une solidarité impressionnante durant la 2e mi-temps. Ils ont de plus marqué un but au terme d'une action splendide. Les Pays-Bas se sont montrés incapables d'amener le ballon devant Ricardo. Robben s'est fait manger par l'époustouflant Miguel et dans l'axe, il manquait un vrai meneur de jeu. De plus, ils ont parfois montré une mentalité détestable à l'image d'Heitinga qui ne rend pas le ballon aux Portugais après un arrêt de jeu de l'arbitre ou de Van Bommel, qui, décidément, est une vraie pute. Ils ont cependant emmagasiné de l'expérience et seront plus dangereux dans deux ans en Suisse.
ITA - AUS 1-0
Pour les arbitres, c'est vraiment pas une bonne Coupe du Monde. L'Italie est tout d'abord victime avec l'expulsion très sévère de Materazzi, exclu pour une semelle sur... Zambrotta ! Ensuite, l'Italie bénéficiaire des largesses arbitrales avec un penalty généreux. Bref, deux décisions qui faussent un match intéressant avec une Italie à nouveau solide défensivement et une Australie sans complexe. L'essentiel est préservé, car la meilleure équipe l'a emporté. L'Australie pourra se montrer satisfaite de sa Coupe du Monde tandis que l'Italie se positionne toujours plus comme l'un des grandissimes favoris de l'épreuve.
UKR - SUI 0-0 (3-0)
La Suisse poursuit son apprentissage : dominer n'est pas gagner dans le foot et même s'il est très bien de ne pas encaisser de but, encore faut-il pouvoir en marquer. Oui, la Suisse termine meilleure défense du 1er tour, mais elle a aussi la moins bonne attaque des vainqueurs de groupe. L'assise défensive helvète est posée. Senderos, Djourou, Müller et même Grichting ont donné satisfaction dans l'axe. Degen et Magnin sont irremplaçables sur les côtés. Offensivement par contre, Frei est vraiment esseulé et ne peut tout faire seul. De plus, sa générosité le pousse encore à effectuer des courses inutiles au lieu de se préserver. Streller n'est pas plus qu'un remplaçant et Vonlanthen court tout droit vers une carrière d'éternel espoir. Au milieu, si Vogel est la plaque tournante de l'équipe et Barnetta son plus intéressant joueur offensif, cette Coupe du Monde a également montré les limites de Cabanas, incapable d'élever son niveau de jeu durant le tournoi, et de Wicky, qui tient son couloir, mais n'apporte pas le soutien offensif que nécessite son poste. Köbi et Michel ont deux ans pour trouver des solutions pour gagner l'Euro. La Suisse en a les moyens.
L'Ukraine, elle, n'est pas génial, certes. Mais elle est rigoureuse, athlétique et pas maladroite. Sur le match, les deux équipes ont fait jeu égal, tant au niveau de la possession de balle que des occasions. La différence s'est faite sur le mental et Blochine a eu l'avantage de pouvoir s'appuyer sur ses joueurs d'expérience lors de la séance des tirs aux buts : même si Sheva a échoué, Rebrov et Gusev n'ont, eux, pas manqué la cible. Et la splendide "panenka" de Milevskiy prouve la détermination et de le sang-froid de ce jeune attaquant qui n'a décidément pas froid aux yeux (allô, Streller ?).
BRA - GHA 3-0
Le Ghana se saborde face au Brésil. Jouer la ligne aussi haut contre les Auriverdes, c'est leur donner les clefs du match. De plus sans Essien, le jeu ghanéen a manqué de puissance. C'est dommage, car les Africains étaient parvenus à se créer de belles occasions et ils auraient très bien pu mettre le Brésil en grande difficulté avec une tactique moins suicidaire. Ils peuvent cependant se montrer satisfait de leur Coupe du Monde.
Le Brésil, lui, continue son chemin, égal à lui-même. Parfois irrésistible, parfois géniale, cette équipe fait plaisir à tout amateur de football. Cependant, le talent individuel ne fait pas tout et il lui faudra jouer plus collectif s'il veut aller au bout de cette Coupe du Monde, notamment dans la récupération du ballon. Le Brésil marque, gagne, mais concède beaucoup d'occasions à ses adversaires. Face à une équipe plus regroupée, cela pourra lui jouer des tours.
ESP - FRA 1-3
Le phénix est un oiseau qui renaît de ses cendres. C'est un peu l'impression au terme de cette rencontre. Simple sursaut d'orgueil ou retour fracassant pour les Bleus ? Quoiqu'il en soit, la France a rendu une copie maîtrisée d'un bout à l'autre, concédant un minimum de terrain et d'occasions aux Espagnols. Très critiqué avant la Coupe du Monde et soutenu contre vents et marées par son sélectionneur, Vieira est le grand bonhomme de cette équipe : décisif contre le Togo (un but, un assist), il a remis ça hier (un but, un assist).
L'Espagne n'a pas à rougir de cette défaite. Son jeu est de qualité. Techniquement très au point, la sélection ibérique manque cependant de puissance pour imposer son jeu à tous ses adversaires. Le volume physique fait défaut au milieu et en attaque où seul Torres percute. En défense, l'axe a été catastrophique et il est urgent que Ramos y revienne, tout comme il est urgent que Pouilleux mette un terme à sa carrière. A gauche, Pernia ressemble beaucoup à Roberto Carlos : offensivement, son apport est certain, ainsi que sur les balles arrêtées. Mais défensivement, il fut souvent débordé ou contraint à la faute.
Publié par FantaRen à 12:04 PM